![]() Le Dr Sidibe (SS) est un des neuf finissants de la première cohorte du Diplôme d’études spécialisées en Médecine de famille / Médecine communautaire (DES MF/MC). Nous l’avons rencontré en 2015, alors qu’il entamait sa quatrième année du programme au Centre de santé communautaire universitaire (CSCom-U) de Banconi. ► Pourquoi avez-vous choisi une carrière en santé? SS : Personnellement, j’ai choisi cette carrière en santé parce que ça remonte un peu depuis l’enfance. Lorsque quelqu’un tombait malade dans la famille, le plus vieux était obligé de courir les deux cent blocs pour rejoindre un centre de santé et souvent ça créait des problèmes au niveau de son emploi parce que très fréquemment les enfants étaient malades. Après le collège et le lycée, j’ai vu que dans mon aire de santé, dans la région d’où je viens, il y avait une insuffisance cruciale d’agents de santé. C’est pourquoi je me suis dit, pourquoi je ne ferais pas cette carrière là et changer quelque chose par rapport à ce problème. ► Quelle est votre appréciation de votre formation à travers le DES MF/MC? SS : En ce qui concerne le DES, je suis satisfait. Comme nous sommes la première promotion, nous avons rencontré quelques difficultés, mais je pense que l’essentiel a été fait. Maintenant, je dirais que ça revient à nous, la première promotion et celles qui suivront, de nous montrer, de nous valoriser et de nous faire accepter dans ce contexte de spécialisation. Je suis très fier de la mise en place de ce DES [MF/MC] et de sa reconnaissance par l’État malien et la Faculté de médecine [et d’odontostomatologie]. Si on accepte déjà, à un haut niveau, que le DES existe et que les étudiants s’y mettent à cœur, on peut changer beaucoup de choses. Je suis ici, au CSCom-U de Banconi, depuis l’année universitaire 2003-2004 et je vois qu’avec l’avènement du DES, il y a beaucoup de choses qui sont en train de changer. Quand on parle de la qualité des soins, il y a beaucoup d’améliorations qui ont été faites. Il reste encore à faire, mais nous sommes sur la bonne voie et je suis persuadé que ça va aller. ► Quels sont vos espoirs pour la santé des Maliennes et des Maliens? SS : J’ai encore beaucoup d’espoir. Beaucoup. Actuellement, sur le plan sanitaire, le Mali est en retard par rapport aux autres pays en raison d’un déficit d’agents de santé, surtout dans les zones rurales et dans certaines villes du pays. Je pense que si on arrive à motiver les gens à s’investir dans le domaine de la santé communautaire, on pourra combler le déficit qui y règne. Ça va beaucoup soulager nos populations qui sont dans les zones rurales surtout. -- Le Dr Sidibe poursuit aujourd’hui son travail au CSCom-U de Banconi où il a été formellement embauché avant même d’avoir terminé son DES.
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