Vivez les moments forts de la cérémonie officielle de collation des grades du 13 octobre 2016.
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CÉRÉMONIE DE COLLATION DES GRADES : UNE GRANDE PAGE DE L’HISTOIRE DU PROJET DÉCLIC EST TOURNÉE!19/10/2016 Le cœur était à la fête, le 13 octobre 2016, alors que se tenait la toute première cérémonie officielle de collation des grades organisée dans le cadre du projet DÉCLIC. Au total, 9 finissants du programme d’études spécialisées en médecine de famille et médecine communautaire (DES MF/MC) de la FMOS ainsi que 7 enseignants en pédagogie des Sciences de la santé de l’INFSS ont été récompensés. Parents, amis et dignitaires, incluant la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l’ambassadeur du Canada au Mali, ainsi que les membres de la direction et du corps professoral de la FMOS, des responsables du projet DÉCLIC et des représentants de l’Institut national de formation en sciences de la santé (INFSS), étaient présents pour l'événement qui a marqué une page importante de l’histoire du projet DÉCLIC. Démarré en 2010 avec l’objectif de contribuer à rendre disponible, en quantité et en qualité, les ressources humaines de première ligne en santé au Mali, le projet DÉCLIC a entre autres choses entrepris la mise en place du DES MF/MC, un programme de formation supérieure unique, visant à former des médecins travaillant selon une approche systémique, préventive et curative des soins de santé. La première cohorte a ainsi entamé la première année de ce programme en 2012 et s’est embarquée dans une aventure de 4 ans, consistant en une année d’internat rotatoire en hôpital, suivie de 3 années de formation dans les Centres de santé communautaire universitaires (CSCom-U) du Mali. La fierté et le sentiment d'accomplissement étaient palpables alors que les finissants de ce programme devenaient les premiers médecins formés spécifiquement pour répondre aux besoins de santé des communautés maliennes. « C’est un jour très heureux pour l’équipe du projet DÉCLIC et ses partenaires. Nous récoltons aujourd’hui le fruit de plusieurs années de travail et voyons dans cette nouvelle vague de médecins spécialistes l’avènement de changements positifs pour la santé des populations du Mali », a souligné le Dr Mahamane Maïga, directeur de l’assistance technique du projet DÉCLIC. De son côté, la première cohorte d’enseignants en pédagogie des Sciences de la santé de l’INFSS a reçu les attestations de formation associées à un programme de perfectionnement en enseignement selon l’Approche par compétences. Ce programme, accrédité en unités d’éducation continue (UEC), est composé de cinq modules totalisant 106 heures de formation. Les attestations ont été remises aux conseillers qui ont réussi avec succès le premier module. Le programme complété permettra aux conseillers pédagogiques de dispenser les cours de ce programme à d’autres enseignants. Tenue dans l'auditorium de la FMOS, la cérémonie du 13 octobre a offert plusieurs moments riches de sens aux deux cohortes ainsi qu'aux personnes rassemblées pour souligner leur succès. Plusieurs dignitaires présents ont pris le podium pour féliciter personnellement les finissants et saluer leurs efforts. Pour l'Ambassadeur du Canada au Mali, ce fut l'occasion aussi de souligner la contribution du projet DÉCLIC à l'amélioration de la formation des professionnels de la santé du Mali : « Après plus de six ans de mise en oeuvre, permettez-moi de saluer les résultats atteints à ce jour par le projet DÉCLIC et ce, en dépit du contexte difficile, dont la crise de 2012-2013. [...] Cette initiative constitue un témoignage, s'il en est encore besoin, de l'attachement du Canada à l'importance d'une santé de qualité pour tous et toutes, notamment les mères et les enfants qui sont à la base du développement de toute société. » ![]() Le Dr Sidibe (SS) est un des neuf finissants de la première cohorte du Diplôme d’études spécialisées en Médecine de famille / Médecine communautaire (DES MF/MC). Nous l’avons rencontré en 2015, alors qu’il entamait sa quatrième année du programme au Centre de santé communautaire universitaire (CSCom-U) de Banconi. ► Pourquoi avez-vous choisi une carrière en santé? SS : Personnellement, j’ai choisi cette carrière en santé parce que ça remonte un peu depuis l’enfance. Lorsque quelqu’un tombait malade dans la famille, le plus vieux était obligé de courir les deux cent blocs pour rejoindre un centre de santé et souvent ça créait des problèmes au niveau de son emploi parce que très fréquemment les enfants étaient malades. Après le collège et le lycée, j’ai vu que dans mon aire de santé, dans la région d’où je viens, il y avait une insuffisance cruciale d’agents de santé. C’est pourquoi je me suis dit, pourquoi je ne ferais pas cette carrière là et changer quelque chose par rapport à ce problème. ► Quelle est votre appréciation de votre formation à travers le DES MF/MC? SS : En ce qui concerne le DES, je suis satisfait. Comme nous sommes la première promotion, nous avons rencontré quelques difficultés, mais je pense que l’essentiel a été fait. Maintenant, je dirais que ça revient à nous, la première promotion et celles qui suivront, de nous montrer, de nous valoriser et de nous faire accepter dans ce contexte de spécialisation. Je suis très fier de la mise en place de ce DES [MF/MC] et de sa reconnaissance par l’État malien et la Faculté de médecine [et d’odontostomatologie]. Si on accepte déjà, à un haut niveau, que le DES existe et que les étudiants s’y mettent à cœur, on peut changer beaucoup de choses. Je suis ici, au CSCom-U de Banconi, depuis l’année universitaire 2003-2004 et je vois qu’avec l’avènement du DES, il y a beaucoup de choses qui sont en train de changer. Quand on parle de la qualité des soins, il y a beaucoup d’améliorations qui ont été faites. Il reste encore à faire, mais nous sommes sur la bonne voie et je suis persuadé que ça va aller. ► Quels sont vos espoirs pour la santé des Maliennes et des Maliens? SS : J’ai encore beaucoup d’espoir. Beaucoup. Actuellement, sur le plan sanitaire, le Mali est en retard par rapport aux autres pays en raison d’un déficit d’agents de santé, surtout dans les zones rurales et dans certaines villes du pays. Je pense que si on arrive à motiver les gens à s’investir dans le domaine de la santé communautaire, on pourra combler le déficit qui y règne. Ça va beaucoup soulager nos populations qui sont dans les zones rurales surtout. -- Le Dr Sidibe poursuit aujourd’hui son travail au CSCom-U de Banconi où il a été formellement embauché avant même d’avoir terminé son DES. ![]() Une mission d’appui pédagogique du projet DÉCLIC menée par le Cégep de Saint-Jérôme en septembre dernier a permis de faire du progrès considérable dans le processus d’actualisation, selon l’approche par compétences (APC), du curriculum de soins obstétricaux de l’INFSS. Réalisée au Bénin, du 29 août au 9 septembre 2016, cette mission a rassemblé une douzaine de représentants de l’INFSS ainsi qu’une équipe de conseillers du Cégep de Saint-Jérôme, dont Mme Isabelle Brabant experte sage-femme du Québec cumulant plus de 30 ans d’expérience. Avec l’objectif d’appuyer la phase d’implantation de la 2e année du programme de soins obstétricaux de l’INFSS, la délégation rassemblée à l’Institut national médico-sanitaire (INMES) de l’Université d’Abomey, à Cotonou, a travaillé essentiellement au développement des plans de cours et des fiches techniques de soins obstétricaux, ainsi qu’à l’élaboration des outils nécessaires à l’organisation des stages, à l’évaluation des apprentissages et à la formation des enseignants et encadreurs de stages. Accompagnée par Mme Brabant ainsi que Mme Anne Gagnon, chargée du projet DÉCLIC au Cégep de Saint-Jérôme, l’équipe pédagogique de soins obstétricaux de l'INFSS a pris part à divers ateliers pratiques pour tester les modules et fiches techniques élaborés. La présence du Dr Youssouf Traoré, gynécologue-obstétricien enseignant, a permis aux sages-femmes de rafraîchir leurs connaissances et d’acquérir des réflexes indispensables à un enseignement selon l’APC de qualité. « J’ai apprécié la participation du Dr Youssouf, gynécologue-obstétricien et enseignant, qui a vraiment été une personne ressource très utile ainsi qu’Isabelle qui nous ont aidés à atteindre les objectifs de la mission », raconte Mme Oumou Konaré, responsable de la filière sage-femme à l’INFSS. Cette mission d’appui pédagogique a également été l’occasion, pour les participant(e)s sages-femmes, de tenir des discussions animées sur les meilleures pratiques à adopter dans leur spécialité et de se rappeler pourquoi elles ont choisi de faire carrière dans ce domaine : « Ce qui me rend fière de mon travail s’est de venir en aide aux femmes, de donner la vie, de sauver des vies. C’est de voir de beaux bébés dans les bras des femmes qui viennent d’accoucher. Essayer de mettre fin aux souffrances des femmes qui accouchent avec des pathologies obstétricales », s’est exclamée Astou, sage-femme depuis 16 ans. Contribuer à mettre au monde des enfants est également une source de grande motivation pour Magassi, qui s’exerce depuis maintenant près de 35 ans : « Quand un enfant vient dans mes mains en bon état, je vois la maman heureuse. Je me dis que ma formation de sage-femme a porté ses fruits. » Un succès malgré le déplacement La mission, qui devait avoir lieu à l’INFSS à Bamako, a été déplacée au Bénin en raison de l’instabilité politique qui perdure au Mali. L’INMES s’est avéré une alternative de premier choix puisque cet établissement, comme l’INFSS, forme des étudiant(e)s en soins infirmiers obstétricaux et dispose de programmes élaborés selon l’APC ainsi que des salles de travaux pratiques équipées à cet effet. Grâce à tous les aspects abordés, la mission s’est valu un grand succès, comme en témoigne une participante : « J’ai vraiment apprécié tout le travail qu’on a réussi à faire pendant la mission, surtout la finalisation de toutes les fiches techniques. J’ai vraiment aimé qu’on travaille ensemble sur la fiche de réanimation du nouveau-né, qu’on pratique la technique et qu’on élabore l’algorithme pour aider les étudiantes, les encadreurs et les enseignantes. » De retour à Bamako, les membres de l’équipe malienne de soins obstétricaux de l’INFSS s’étant déplacée pour la mission pourront à leur tour transmettre leurs connaissances à leurs collègues et ainsi contribuer à renforcer l’offre de formation en APC à l’INFSS. |
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